Premier volet de la « Trilogie de l’abus » Insuline est porté par l’interprétation de Cédric Leproust et les compositions de Marc Berman, sur un piano préparé et augmenté qui devient partenaire de lutte et déjoue toute bonne séance.




Photos: (c) Anne Colliard

Depuis Myriam Kridi, précédente directrice, le Festival de la Cité a une oreille attentive pour les minorités en lutte et/ou blessées. Dans le registre, Insuline, de Lou Lepori, risque de toucher plus d’un festivalier. Se présentant comme un «corps pédé, violé, diabétique», le journaliste et auteur confiera au formidable Cédric Leproust le soin d’exposer ses plaies sur la musique interprétée en live par Marc Berman. Un récital queer à découvrir aux Balcons de la Mercerie, jeudi et vendredi 3-4 juillet 2025, à 23h30 (Marie-Pierre Genecand, « Le Temps », 4 juin 2025).
Et puis il y a Lou Lepori. Avec Insuline, iel t’attrape par les tripes et ne te lâche plus. Ça parle de diabète, de mémoire queer, de famille, de violence sexuelle, de douleur – dit comme ça, c’est lourd, mais en vrai ? C’est lumineux. Comme si PJ Harvey avait lu Virginie Despentes et s’était mise à hurler en robe longue sur fond de piano. 360*, 25 jun 2025.




